For reasons of equity most OECD countries have chosen to base their funding of health care mainly on public sources. There is an almost universal problem of affordability in the health systems of these countries, arising from the tension between the willingness of populations to pay taxes and the eagerness of patients to use health services where these are free or heavily subsidized at the point of use. These tensions are likely to be exacerbated by a surge of new medical technologies adding to demands for health care. Some observers have predicted the breakdown of publicly funded systems of health care under new spending pressures. However, governments can deploy a range of policies for handling new demands. They can also take comfort from the fact that many of them have already coped with successive waves of technological change in health care without abandoning their core commitment to the public funding of health systems. Furthermore, if standards of living continue to rise, public and private insurers should find it easier to obtain the revenues needed to pay for the improved health care expected by consumers.
Las dificultades con que tropiezan los sistemas de atención sanitaria en los países de la OCDE son menos graves que en otras partes del mundo. Los 29 Estados Miembros de la OCDE son países industrializados con ingresos per cápita altos o medianos. Sus poblaciones gozan, como promedio, de un nivel de salud relativamente elevado y en aumento. La mayor parte de sus economías efectúan gastos de salud suficientes o más que suficientes. Por otra parte, la mayor parte de los países de la OCDE han organizado la financiación de sus respectivos sistemas de atención sanitaria de tal manera que los sanos financian a los enfermos, los jóvenes a los ancianos, y los ricos a los pobres. No obstante, aún quedan muchos problemas por resolver. Con respecto a la demanda, quienes sobreviven hasta una edad avanzada tienden a enfermarse con los años. Una elevada proporción de los gastos de salud totales se destina a pacientes a quienes les quedan menos de dos años de vida. Además, la abundancia puede alentar hábitos malsanos y crear amenazas para la salud, entre ellas efectos secundarios indeseables en el medio ambiente. Algunos grupos de población de los países de la OCDE, como los desempleados y los pobres, tienden a quedar excluidos de los progresos sanitarios generales de los que goza la mayoría, o bien a no beneficiarse en la misma medida. Entretanto, en lo que atañe a la mayoría, el aumento del nivel de vida, una sucesión creciente de nuevas tecnologías médicas y el consumismo en aumento elevan las expectativas acerca de lo que se puede y se debe hacer para mejorar la protección de la salud y aliviar la carga restante de morbilidad. En lo concerniente a la oferta, el crecimiento económico y los cambios tecnológicos tienden a aumentar los costos relativos de proteger la salud pública y ofrecer a la población una atención médica personal y los últimos adelantos de la medicina. Principalmente por razones de equidad, los gobiernos de la mayor parte de los países de la OCDE han pasado a participar intensamente en la reglamentación, la financiación y a veces la prestación de la atención médica. Por consiguiente, el problema de conciliar el aumento de la demanda con el de los costos afecta principalmente al sector público. De ello se desprende que la mayor parte, si no la totalidad, de los gobiernos de la OCDE tienen la gran responsabilidad de conseguir o seguir consiguiendo un buen desempeño de sus sistemas de salud. Se han introducido muchas reformas para alcanzar este objetivo. Algunas de ellas han dado buenos resultados, por ejemplo en cuanto a la reducción de los costos, pero otras han tenido efectos colaterales adversos y han desalentado a sus promotores. Algunos observadores han predicho el quebrantamiento de los sistemas de salud financiados con fondos públicos como resultado de las nuevas presiones en materia de gastos. Sin embargo, los gobiernos pueden aplicar una variedad de políticas para atender las nuevas demandas. Por ejemplo, las entidades públicas de seguro médico que contratan a prestadores de servicios independientes, o a prestadores públicos en condiciones de libre competencia, pueden obtener mejores resultados para los pacientes que las entidades públicas de seguro médico que prestan ellas mismas atención sanitaria. Los gobiernos pueden considerar reconfortante el hecho de que muchos de ellos han afrontado ya olas sucesivas de cambios tecnológicos en el ámbito de la asistencia sanitaria sin abandonar su compromiso central con la financiación pública de los sistemas de salud. Por otra parte, si sigue aumentando el nivel de vida, debería resultar más fácil para los aseguradores públicos y privados obtener los ingresos necesarios para pagar la mejor asistencia sanitaria que esperan los consumidores.
Les difficultés auxquelles se heurtent les systèmes de soins de santé des pays de l'OCDE sont moins graves que celles des autres pays. Les 29 Etats Membres de l'OCDE sont des pays industrialisés où le revenu par habitant est élevé ou moyen. Leurs populations ont un niveau général de santé relativement élevé, qui continue de s'améliorer. Leurs économies, pour la plupart d'entre elles, sont en mesure de supporter des dépenses de santé d'un niveau suffisant, voire plus que suffisant. La majorité des pays de l'OCDE ont en outre organisé le financement de leur système de soins de santé de telle sorte que les personnes en bonne santé subventionnent les malades, que les jeunes subventionnent les personnes âgées et que les riches subventionnent les pauvres. Il n'en subsiste pas moins de nombreuses difficultés. Du côté de la demande, les personnes âgées tendent à tomber malades après avoir atteint le stade de la vieillesse. Une proportion importante des dépenses de santé est consacrée aux malades dans les deux années précédant leur mort. La richesse peut en outre favoriser des habitudes malsaines et faire peser desmenaces sur la santé, notamment par ses effets secondaires indésirables sur l'environnement. Certains groupes, dans les pays de l'OCDE, comme les chômeurs et les pauvres, ne profitent pas de l'ensemble des progrès sanitaires dont bénéficie la majorité, ou du moins pas dans la même mesure. Entretemps, l'amélioration du niveau de vie, le déferlement des nouvelles technologies médicales et le développement de la société de consommation suscitent des attentes croissantes dans la majorité au plan de la protection de la santé et de l'allégement de la charge de morbidité restante. Du côté de l'offre, la croissance économique et les progrès technologiques tendent à accroître le coôt relatif de la protection de la santé publique et de l'accès aux soins médicaux individuels et aux dernières avancées médicales. Les gouvernements de la plupart des pays de l'OCDE, principalement par souci d'équité, sont désormais étroitement associés à la réglementation, au financement et parfois à la fourniture des soins médicaux. C'est donc surtout au secteur public qu'échoit la difficile tâche de concilier l'accroissement de la demande et la hausse des coûts. Il s'ensuit que dans la plupart, sinon dans la totalité, des pays de l'OCDE, c'est au gouvernement qu'incombe la lourde responsabilité d'assurer, ou de maintenir, la bonne performance du système de santé. De nombreuses réformes ont été motivées par cet objectif. Certaines d'entre elles, par exemple dans le domaine de l'endiguement des dépenses, ont réussi, mais d'autres ont eu des conséquences qui ont déçu leurs initiateurs. Certains observateurs ont prédit la faillite des systèmes de soins de santé publics sous l'effet des nouvelles dépenses auxquelles ne peut se soustraire l'Etat. Face aux nouvelles demandes, les gouvernements peuvent toutefois recourir à tout un éventail de politiques. C'est ainsi que les systèmes publics d'assurance-maladie qui passent des contrats avec des prestateurs privés, ou avec des prestateurs publics aux conditions du marché, peuvent obtenir de meilleurs résultats pour les malades que les systèmes publics d'assurance-maladie qui fournissent eux-mêmes les soins de santé. Constat rassurant pour les gouvernements, un grand nombre d'entre eux ont déjà fait face à plusieurs vagues successives de progrès technologiques dans le domaine des soins de santé, sans pour autant renier leur engagement fondamental de financer les systèmes de santé. De plus, si le niveau de vie continue de s'élever, les systèmes publics et privés d'assurance-maladie recueilleront d'autant plus facilement les recettes nécessaires au financement des soins de santé améliorés qu'attendent les usagers.